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The Austin Chronicle Music
[ ] Oddly, there are only two Monk compositions between [Monk's Dream and N.Y. Capers], both on [Monk's] Dream. As Lacy becomes a jazz elder, he's adapting some of his former mentor's habits, settling in like an old shoe with his longtime rhythm section, the rock-solid Jean-Jacques Avenel and the sometimes heavy-handed John Betsch. With them, he has recorded such signature tunes as The Bath, The Rent, and The Door repeatedly. The three tunes appear both on Dream and The Rent, a live date from 1979. [ ] the trio is pleasantly buoyed on Rent; they separate, stretch out, and rejoin in telepathic fashion, exploring the material from every angle, led by a far-reaching and keen perspective that has yet to even begin to diminish. Jeff McCord (The Austin Chronicle, 06/2000) Note: common review of N.Y. Capers & Quirks, The Rent and Monk's Dream |
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Jazz HotCe trio composé de Steve Lacy (ss, voc, compositeur des thèmes), Jean-Jacques Avenel (b) et John Betsch (dm) a enregistré ce double CD live le 11-30-97 dans la Old Church de Portland, USA. Avenel est à la fête, il peut développer toutes ses idées et laisser son lyrisme aller au bout de lui même, Betsch pousse le groupe d'une manière exemplaire et s'attribue de très beaux solos. Steve Lacy est un cas : comment faire autant de musique en si peu de notes. Même quand il joue un simple arpège ça devient neuf et intense. Il arrive à s'exprimer aux confins de l'indicible musical comme dans Flakes. Et dans le son il y a quelque chose de Sydney Bechet et du gospel. Un disque intense et magnifique avec un trio d'or. Serge Baudot (Jazz Hot supplément n° 568, 05/2000) |
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Jazz Magazine - disque d'émoiMonk, Herman Melville, Philippe Soupault, Picabia, Robert Creeley, Taslima Nasrin en Suisse, Catalogne, Orégon à Berlin, au Théâtre Dunois Lacy sème à tous vents en trio, duo, septette mis en scène avec effets de lumière et costumes Free, polyfree, simplissime Selon l'axe du soprano, de l'alto toujours sprechgesang d'Irène Aebi, de la basse intarissable conteuse d'Avenel Irrépressible flot de chants et de mots martelés, clamés, psalmodiés comme autant d'incantations pour l'art, la liberté, la folie, le corps, le cri, la beauté, l'amour, la paix et toutes sortes de riens sans quoi cette vie ne serait pas grand-chose. Soit trois moments ou saisons, trois échantillons, trois nuances ou mélanges extraits de ce stream qui sourd depuis quelque quarante-cinq ans. Lequel de ces cd ? Comme dans certaines sources thermales, chacun choisira selon son état d'âme et ses besoins : avec ou sans paroles, en petite ou moyenne formation, en public ou studio, minimaliste ou à dose forte. Mais renouvelable. Jean Levin (Jazz Magazine 499, 12/1999) Note : critique commune des albums The Rent, The Cry et The Joan Miro Foundation Concert |
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All About JazzFor someone as relentlessly prolific as Lacy the number of trio recordings attributable to the his name are a comparative few. This two disc set goes a long way towards bolstering the number. With long-time compatriots Avenel and Betsch in town Lacy affords himself the opportunity to stretch out at length in front of an enviably fortunate Portland audience. The discs are logically and conveniently divided along set demarcations. Both deliver the goods as Lacy flirts with and unravels the melodic content of both old and new tune structures. Avenel and Betsch, both veterans of Lacy's cerebral style, provide seasoned support as well as vibrant solo passages of their own adding to a palatable atmosphere of creative consensus. Lacy employs his common modus operandi arranging each of the tunes as a tribute to artistic influence or comrade who has shaped his musical vision. Over the course of the two sets luminaries as diverse as Joseph Haydn The Door, Stevie Wonder Gospel and Kid Ory Blinks are each honored. The entire concert is dedicated to French jazz critic Laurent Goddet, a long-time friend of Lacy's whose suicide is reflected in the dichotomous title piece through alternatingly bright and dark tonal colors. Derek Taylor (All About Jazz, 10/1999) - complete review |
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Down Beat
In 1995, Steve Lacy disbanded his long-time sextet. The successor group was new, yet familiar: a trio including veteran bassist Jean-Jacques Avenel and drummer John Betsch from the sextet. The two-CD set The Rent presents an entire 1997 concert by the saxophonist's trio, apparently its first recording. Fittingly, the first set opens with Monk's Shufffle Boil, an ideal vehicle for introducing the players and setting a tone. Compositions like The Bath, The Rent and Blinks will be familiar to Lacy's audience. The trio recasts the pieces in this austere environment. I hear Monk as a guiding influence throughout, particularly in Lacy's zigzagging melodies and precariously balanced rhythms. Lacy makes the most of his extended solo space. On the titde track and the more melancholy Retreat, he embarks on searching, wide-ranging explorations of the tunes. Though his soprano lines proceed in unpredictable directions, his playing is always coherent and thoughtful. Avenel's masterful work in this intimate setting exceeds high expectations. On The Bath, Flakes and Prayer, among others, he offers a beautiful tone, inventive solos and consistently interesting bass lines. The group's interplay reflects the players' complementary skills and long experience together. Over the course of two hours, one might still miss the sextet's diversity and contrast. Jon Andrews (Down Beat, 10/1999) |
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ImprojazzA la dissolution (que l'on espère simple "suspension") du sextet "historique" de Steve Lacy, en 1995, a survécu une formation régulière d'un format plus compact et plus "maniable": le trio. Assis sur la base souplement féline constituée par Jean-Jacques Avenel (b) et John Betsch (dr), le triangle a acquis un équilibre particulier qui le distingue nettement, par exemple, du quartet que complétait Steve Potts. Véhicule idéal pour arpenter le répertoire du sopraniste, ce groupe donne sa pleine mesure sur scène, il y déploie toute sa puissance cinétique et galvanise son leader. On comparera ainsi avec profit l'impeccable et étincelant disque réalisé en studio pour Free Lance (Bye-Ya, 1996) avec l'enregistrement live que vient de publier le label américain Cavity Search. Capté à la "Old Church" de Portland (Lacy y avait gravé, avec une belle acoustique, le solo Actuality pour le même label) le 30 novembre 1997, ce concert de près de deux heures clôturait une tournée de vingt-cinq dates, débutée au début du même mois, comme en témoigne le Live at Unity Temple (Wobbly Rail, distr. Improjazz, chroniqué dans nos colonnes). Scrupuleusement équilibrés, les deux sets de la soirée sont représentatifs de la progression et du rituel élaborés par Lacy dans ses prestations, d'autant que le disque respecte intelligemment, sans coupure, l'enchaînement des morceaux qu'un public enthousiaste acclame (allant jusqu'à chantonner le "bone..." de la pièce finale, avant de réclamer un bis). Le Shuffle Boil liminaire, comme un indicatif du trio, salue magistralement la figure tutélaire de Monk, on goûte ensuite au blues de The Bath, pièce que l'on retrouve fréquemment en seconde position dans les programmes lacyens (c'était déjà le cas à l'époque où bien des concerts débutaient avec Prospectus), et on découvre enfin le morceau éponyme du recueil... Jouant d'une homophonie approximative avec le prénom de son dédicataire, The Rent (voué au critique Lau "rent" Goddet) combine cha-cha-cha et hachures douloureuses. Retreat et Prayer (dont Lacy récite les paroles, dues à Galway Kinnell), dans la même veine réflexive et assez contemplative, font pendant aux pièces plus enlevées de The Door et Gospel. Comme chargés d'énergie accumulée, les morceaux qui terminent chacun des deux sets explosent de plaisir: le feu et le vent de la rythmique Avenel-Betsch invitent Lacy à lâcher la bride sur Blinks, glissades et éraillements réjouissants ! Le rapide paraphe du bis (dédié au très grand Oliver Johnson... batteur que l'on n'entend plus aux côtés du sopraniste depuis une décennie) du second set ne fait que renforcer l'enthousiasme de Bone (composé en 1969)... Steve y chante même les mots de Lao Tseu: "wisdom is self-know"... Un excellent enregistrement public, superbement présenté! Et un des sommets de l'art lacyen du trio (les amateurs se replongeront dans Disposability, 1965, avec K. Carter et A. Romano, Capers, 1979, avec R. Boykins et D. Charles, ou The Window, 1987, avec Avenel et Johnson) ! Guillaume Tarche (Improjazz, 07/1999) |