Morning Joy - reviews

All About Jazz

Un disco imperdibile per gli amanti di Steve Lacy, un musicista che affronta l'arte a 360 gradi e che non smette mai di sorprenderci.

Francesco Varriale (All About Jazz, June 2001) complete review

Jazzman

Un soir dans la vie de Steve Lacy, un soir dans la vie de son orchestre, cette famille dont les liens si anciens permettent à ses membres de se retrouver dans diverses combinaisons au hasard des engagements. En février 1986, au Sunset à Paris, ils sont en quartette, avec Lacy et Steve Potts aux saxophones, Jean Jacques Avenel à la contrebasse et Oliver Johnson à la batterie. Et le répertoire de ce Morning Joy pourrait faire office de petit Lacy portatif : les thèmes et leur agencement nous sont familiers comme les hommes : du Monk, Epistrophy avec ses échelles symétriques inlassablement arpentées par ces alpinistes rêveurs ; Work, cette fraîche salade oubliée (qui la joue aujourd'hui, sinon cet orchestre ?) ; et des pièces de Lacy souvent jouées, souvent reprises, qui se prêtent elles aussi à l'obstination créatrice. Le son se ressent de la promiscuité du lieu, mais il en tire aussi la stimulation et la connivence. Chacun prend le temps d'étirer les chorus, de construire les discours. Et à chaque nouveau solo, à chaque changement de timbre, à chaque passage de témoin, on prend la mesure de cette respiration collective.

Yvan Amar (Jazzman 70, 06/2001)

Musiweb

When hatART deleted their entire '6000 series', a lot of great music (by Cecil Taylor, Vienna Art Orchestra, and Anthony Braxton, among many others) became "unavailable for the foreseeable future". The Steve Lacy discography was particularly badly hit, with excellent albums like Futurities, Songs, Itinerary, Flim-Flam and Clangs all disappearing. Most mourned of all were two classic Lacy albums, School Days and Morning Joy. So it is a great pleasure to welcome this reissue of hatART 6014 (plus an extra track).
[…]

It is especially pleasing that the focus here is primarily on Lacy and Potts. Potts is one of the great unsung heroes of recent jazz history. With Lacy for over a quarter of a century, he has contributed immeasurably to the sound and warmth of Lacy's music. His tone is fuller and earthier than Lacy's, making him the perfect foil to the leader. There is rarely any difficulty telling the two apart, even in their most labyrinthine playing. Here, the two of them give a tour-de-force performance, weaving saxophone lines around each other and trading phrases and solos throughout.

As on so many of Lacy's best albums, the material is divided between Lacy originals and Thelonious Monk compositions. […]Throughout this recording, the playing has an enthusiasm to it that is only partly explained by the energising effects of the live setting and the appreciative audience. The players also sound as if they are relishing playing the material.

As much as I love Lacy solo, or his duets with Mal Waldron, I would award this quartet pride of place. It is impossible to fault this album for atmosphere, passion or sheer musicality. This reissue consists of 3000 copies. Be careful not to miss out!

John Eyles (Musicweb, May 2001) - complete review

Improjazz

Enregistré au Sunset [Piano buttons stiched on morning lights. (…)] parisien en 1986, ce concert du quartet de Steve Lacy avait été publié en 1990 (édition princeps sur hat ART CD 6014) ; l’élégante réédition en digipack voit la performance augmentée d’un bonus de poids : le Work de Monk (délaissé par son auteur et que Lacy avait remis au goût du jour dans Soprano Sax, 1957, Prestige OJCD 130-2) est donné en trio. [Jazz wakes with the day, as I awaken with jazz, love lit the night. (…)] De plus, le son d’ensemble a été retravaillé et le set, typique (quatre pièces de Lacy et trois thèmes de Monk), se déroule dans un échange énergétique stimulant pour chacun – musiciens, public, auditeur. [Eyes appear and disappear, to lead me once more, to a green moon. (…)] Lacy sort le grand jeu des glissades fluides et des architectures ciselées, galvanisé par un Steve Potts grandiose (maîtrise du suspense, lentes progressions vers les paroxysmes) qu’il faut entendre déchirer le groove lancinant de As Usual ou dans les breaks de In Walked Bud. Les autres pièces du programme (Prospectus, Morning Joy, Epistrophy, Wickets) explosent aussi de vitalité, de vraie fraîcheur : impeccable Jean-Jacques Avenel (b) au sommet de sa forme et magnifique Oliver Johnson (dr), du straight acéré aux déboulés les plus fulminants – que devient ce grand batteur ? La réédition excitante (qui ne doit cependant pas faire oublier les projets que Steve conduit aujourd’hui, particulièrement dans le domaine des art songs) d’un live qui pousse le jazz à ses plus hautes altitudes : Streets paved with opal sadness lead me counterclockwise to pockets of joy and jazz. / Bob Kaufman / « Morning Joy ».

Guillaume Tarche (Improjazz - 05/2001)