Steve Lacy & Elsa Wolliaston "Out of Love"

Concert à la Fondation Cartier (Paris) - 19 juin 1997


In front of Martial Raysse's
"Tableau simple et doux"
 "Les deux pôles de mon travail sont le chant - les chansons -, et la danse. La musique est toujours entre les deux. Le jazz pour moi est toujours une musique de danse.

 Avec Cecil Taylor on a beaucoup joué pour les danseurs, j'ai moi-même beaucoup joué dans des cocktails et des soirées dansantes. A New York, on dansait sur Horace Silver et Art Blakey jusqu'en 1954, c'était une musique faite pour danser, puis ça a disparu, mais pas pour moi. J'ai toujours voulu que les danseurs reviennent d'une manière ou d'une autre... Ca fait bouger la musique d'une autre manière, il faut mettre la musique au service du danseur, ça oblige à jouer jouer de manière différente."

 Steve Lacy (Jazz Magazine 369 - 03/1988)


 "Elsa danse. Mais de ce corps il ne faut pas lire que la vigueur des apparences ; il faut chercher plus loin que la peau et dépasser la tentation de l'exotisme. Le mystère est tapi beaucoup plus profond, il est physique.

 Une pièce chorégraphiée par Elsa relève de la tauromachie et son enjeu est presque aussi important. La dialectique n'est pas là simple modalité de la pensée, mais condition d'existence. Elsa continue parce que toujours elle a su s'imposer à elle-même, comme un torero s'impose aux taureaux, toujours différent mais toujours identique."

Philippe Verriele (mai 1993)

Toutes les photographies sont de Vincent Lainé. Les textes cités ont tous été mis en musique par Steve Lacy.




"No way, no way on this or any other day
you can't prevent love
Run on, run on it's such a lovely marathon
you can't prevent love."

From You Can't Prevent Love (Puppies #4) - Mary Frazee

 



"Toi qui m'a aimée plus que ne dure
 le temps. Le bras se lève.
 Tu ne m'aimes plus.
 En cinq mots la vérité."

Extrait de Cinq Mots (13 Regards #6) de Marina Tsvétaïéva

 





"I'll give you my sky,
sunlight, rain, whatever you please, just take it.
Embracing your sleeplessness, I'll give you my morphine."

From Dark and Handsome (The Cry #9)
Taslima Nasrin

"Cette fois, pour sûr, je vais mourir, mon ami.
Car lorsque l'on aime
pas une nuit, pas un jour,
l'on ne trouve le repos."

Cette fois (Blues #4) extrait de la traduction française du Manyô-Shû par René Seffert

 



"Love comes quietly,
finally, drops about me, on me,
in the old ways."

From Love Comes Quietly (Futurities #3)
Robert Creeley

"Nous n'irons pas au but un par un mais par deux.
Nous connaissant par deux nous nous connaîtrons tous."

Extrait de Notre Vie - Paul Eluard