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Improjazz
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] Les plages gravées en compagnie de Lacy portent le sceau du Koglmann au swing webernien que lon retrouve dans About Yesterdays Ezzthetics (F. K. + Lacy en 1987, Hat ART CD 6003) ; celles que le sopraniste signe (les gémellaires Flops et Flaps) sont typiques de sa plume : itérations, jeux dintervalles et développements réjouissants. Ici, Lacy pépie et chevrote pour mieux décoller, en chevrons ascensionnels (dans son glorieux style des seventies). Retour amical, le trompettiste sera invité dans lItinerary de S. L. (1990, Hat ART CD 6079)
La pièce de Dixon, dédiée à Koglmann, offre 17 minutes qui font voisiner « des foisonnements free et des séquences dune sérénité plus viennoise que bluesy » (pour citer Ph. Carles) : vapeurs des seules cymbales de Malli, tension ronde de Silva (qui évoquerait presque un Richard Davis) ; se faufilant, la trompette aux mille inflexions de Dixon (lunettes carénées de fondeur de bulles), conque embouchée, rappelle aussi ce que lui doivent de jeunes souffleurs comme Kelley, Hautzinger (cf. leurs solos respectifs sur les labels Meniscus et Grob) ou Dörner. Superbe ! Guillaume Tarche (Improjazz - 05/2001) |
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Chronicart[ ] On devine par ce point dhistoire que lon a affaire à un album composite ; trois séances ont été rassemblées, ce qui naffecte en rien le sentiment dunité qui domine à laudition. Le fort réseau de correspondances qui relie ces trois séances peut se détailler ainsi : une parenté desprit embrasse certaines compositions de Koglmann (Der Vogel, Bowery 1) et de Lacy (Flops), le repérage dune filiation possible entre la trompette de Bill Dixon et celle du Viennois, et des similitudes dans le fonctionnement de certaines rythmiques. [ ] Bowery 2 au contraire se tourne vers une esthétique plutôt "bop" (où Walter Malli nest pas très à laise) mais dans un esprit monkien ; Lacy y développe lun de ses admirables solos réfléchis, empreints dun apparent classicisme qui nappartient quà lui. [ ]P.-L. Renou (Chronicart - 04/2001) |