Revenue

Steve Lacy Quartet:

Revenue

Recorded in 1993

Steve Lacy soprano saxophone Steve Potts alto & soprano saxophones Jean-Jacques Avenel bass John Betsch drums

Ind. Title Composer Dur.
1/ The Rent Steve Lacy 8:42
2/ Revenue 6:03
3/ This Is It 12:11
4/ The Uh Uh Uh 7:41
5/ Esteem 9:18
6/ I Do Not Believe 4:50
7/ Gospel 8:15

Recorded on February 23-24-25, 1993 at Barigozzi Studio, Milano (Italy). Engineer: Giancarlo Barigozzi.
Mastered at PhonoComp, Tribiano-Milano (Italy). Engineer: Gennaro Carone.

Producer: Giovanni Bonandrini.

Cover painting: Yoshida Kenji (and not Brion Gysin, as indicated). Cover art: Maria Bonandrini.

Improjazz

Au même titre que les quartettes d'Ornette Coleman ou de John Coltrane, on peut considérer les formations quadricéphales de Steve Lacy comme véritablement historiques. Les antécédents du Quartet actuel brillent en effet dans nos mémoires, avec :









	- Cherry, Higgins, Brown, 1961: Evidence (Prestige)
	- Rudd, Charles, Grimes, 1963: School Days (Hat Art)
	- Rava, Dyani, Moholo, 1966: The Forest and the Zoo (ESP)
	- Potts, Johnson, Avenel, 1986: Morning Joy (Hat Art)

Plus qu'un "détachement" du Sextet, le Quartet d'aujourd'hui est une entité cohérente, à l'énergie toujours renouvelée, une architecture souple, de peaux, bois, cordes et métaux. Rôdé par de nombreux "gigs" (dont ceux du Sunset, Paris), le groupe nous offre dans ce disque - carte postale ou jalon dans le flux d'une musique improvisée sur le fil du rasoir - un florilège dans lequel chacun de ses membres s'illustre.

Jean-Jacques Avenel s'y affirme encore une fois comme le plus brillant bassiste de sa génération ; à l'archet (dans Esteem) ou en pizzicato (Revenue, This is it), la richesse de ses harmoniques - proprement inouïes - laisse ébahi. John Betsch, au poste de batteur attitré, depuis un lustre, sait se faire subtil, ironique, ponctuant avec énergie et à propos les entrelacs des souffleurs (Gospel, Revenue). Les deux Steve jouent de contrepoints raffinés dans l'exposé de thèmes ciselés (il faut, à ce sujet, écouter leur interprétation de I Do Not Believe, extrait de la suite Vespers, en octet, qui ne perd ici rien de sa force) ou s'opposent, se complètent, entre fougue et tourbillons harmoniques chez Potts (The Rent), concision, élaboration, danse et chant chez Lacy (This is it, Revenue).

Bulletin d'une santé florissante, cet opus superbement présenté et enregistré, est plus qu'un signe rassurant adressé par le grand sopraniste, il est la preuve qu'il nous faut encore nous attendre à l'inattendu, à l'inouï, à l'enchantement.

Guillaume Tarche (Improjazz, août 1995)

Jazz Magazine

Cet enregistrement rayonne d'évidence tant il vise au coeur même du mystère le plus insondable de cette musique.

Ce quartette, véritable diamant noir, brut, est l'espace de toutes les quêtes, errances et trouvailles - l'opaque clarté au coeur de l'univers lacyen se trouvant là à son maximum d'intensité.

Stéphane Ollivier (Jazz Magazine, octobre 1995)

Cadence

I remember the time when, being a young saxophonist myself, I thought Lacy was over-rated. In my own youthful ignorance, I could not appreciate how he had triumphed over cliché. I preferred "flashier" players, most of whom I'd now be embarrassed to admit that I'd listened. As I grew as a musician and as a person, and as I adopted the soprano as my horn of choice, I recognized the depth of his genius and accomplishment.

As a soloist, of course (and as always), Lacy plays pure melody. He speaks the essential. Sometimes it seems that Lacy improvises without passing tones, if such a thing is possible, so refined is his inner ear.

The individual players could not be more well-aligned - I would imagine that years of playing together might have something to do with that.

Jazz's best hope is that young musicians turn away from those who would deny their impulse for original thought, and turn to masters such as Lacy, who exemplify what is best about this music. Just listen - he's doing everything he can to make it happen.

Chris Kelsey (Cadence, March 1996)

Down Beat 

A fearless foursome, stripped down from the Lacy sextet. It's the same group that made the super live disc Morning Joy, replacing Oliver Johnson with Betsch, the sopranoman's drummer of choice in recent years. The heart of this band is Lacy's rock-solid partnership with Steve Potts - they're one of the classic tag-teams in contemporary jazz. Bassist Jean-Jacques Avenel buckles down with Betsch for the no-nonsense, no-piano blowing date.

John Corbett (Down Beat - June 1996)